L’ENJEU DES VACCINS POUR L’INDUSTRIE PHARMACEUTIQUE

Le marché mondial des vaccins enregistre depuis plus de dix ans une croissance à deux chiffres et qui devrait continuer à s’intensifier. Le cabinet d’études Alcimed prévoit ainsi des ventes mondiales de vaccins atteignant les 80 milliards de dollars d’ici à 2025. Lucratif, le marché du vaccin est surtout bordé d’enjeux à la fois politiques, économiques et bien entendu, de santé publique.

vaccin

LE VACCIN : UN ENJEU POLITIQUE, ÉCONOMIQUE ET DE SANTÉ PUBLIQUE

Depuis plus d’une décennie, la demande en vaccins n’a cessé d’augmenter. Elle est le fait de peurs modernes liées aux nouvelles bactéries ou virus et au développement de la vaccination dans les pays développés comme dans les pays à revenu moyen tels que la Chine, le Brésil ou l’Inde…

 

NOUVELLES MALADIES ET PEURS MODERNES

Mouvements de populations, urbanisation croissante, intensification des échanges et changements climatiques facilitent la migration des virus vers des zones desquelles ils étaient jusqu’alors absents. Face à la résurgence de maladies anciennes et l’apparition de nouvelles, les Etats exhortent à la vaccination et l’intègrent dans les politiques d’assurance maladie ; en témoigne l’obligation française depuis 2018 à vacciner contre 11 pathologies les jeunes enfants (contre 3 précédemment). Une incitation dont les enjeux tiennent aux politiques de santé publique et de protection des populations, mais également à des impératifs d’économies de dépenses de santé des gouvernements, alors que prévenir reste plus rentable que guérir.

 

UNE DEMANDE MONDIALE GRANDISSANTE

La demande croissante de vaccins est également accélérée par la mise en œuvre de politiques publiques de santé dans les pays en développement qui rattrapent, peu à peu, lesdits pays développés dans la vaccination de la population. Soutenus par des programmes tels que le PEV et les organisations internationales comme l’UNICEF, GAVI ou la fondation Bill et Melinda Gates, les pays à revenus faibles et intermédiaires font croitre le marché du vaccin.

En conséquence à une demande accrue de vaccins, les industries pharmaceutiques se trouvent face à de nouveau enjeux : la contestation grandissante des populations contre les vaccinations obligatoires, le manque de confiance des populations et la création de nouveaux vaccins contre de nouvelles maladies jusqu’alors ignorées.

 

L’INDUSTRIE PHARMACEUTIQUE ET LE MARCHÉ CROISSANT DE LA VACCINATION

LA VACCINATION : UN MARCHÉ DYNAMIQUE ?

Alors que le marché du vaccin ne représenterait que 2% du chiffre d’affaires total de l’industrie pharmaceutique mondiale, il bénéficie cependant à un oligopole de quelques entreprises pour lesquelles les vaccins représentent jusqu’à 15% des ventes. Contrairement aux médicaments, dont le monopole des ventes n’est assuré qu’une vingtaine d’année par brevet avant de tomber dans le domaine des génériques, les vaccins sont non « généricables ». Les firmes dont les vaccins sont autorisés sur le marché, s’assurent ainsi d’une rente pérenne.

 

FAIRE FACE À LA CONTESTATION POPULAIRE

Malgré une généralisation de la vaccination et une demande en vaccins croissante, s’est développée une réticence progressive de la population à se vacciner. Cette hésitation à vacciner les enfants notamment, prend sa source dans le débat récurrent depuis les années 1990 autour des adjuvants à base d’aluminium et des soupçons concernant les liens entre vaccination et apparition de certaines maladies neurologiques ou auto-immune. Devant la résurgence des contestations populaires, l’industrie pharmaceutique fait face à de nouveaux enjeux : prouver l’efficacité et la fiabilité des vaccins, limiter les rumeurs à leur encontre et retrouver la confiance de la population.

 

NOUVELLES MALADIES ; NOUVEAUX VACCINS

Les échanges internationaux, les changements climatiques, la résistance accrue de certaines pathologies et virus aux traitements médicamenteux ainsi que la transmission des maladies de l’animal à l’homme – qui rappelle de tragiques épisodes de l’histoire – impose la rechercher de solutions durables de prévention tel que le vaccin. En effet, il reste aujourd’hui le meilleur atout prévention pour les bactéries et virus qui affectent animaux et êtres humains. L’industrie pharmaceutique voit ainsi croitre son champ de recherche mais se retrouve également sous pression, non seulement des populations mais également des gouvernements qui redoutent les coûts humains et économiques de « supervirus » ou de pandémies nouvelles.

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