Le numérique au service de la santé de demain

Nul doute que le numérique bouscule profondément le domaine de la santé. Il représente même un enjeu majeur qui fait écho à une évolution du comportement des patients. On note ainsi qu’une recherche sur cinq sur Google concerne la santé et 43% des français équipés d’appareils mobiles utilisent des applications de m-santé (mobile health). Entre objets connectés et intelligence artificielle, les nouvelles avancées technologiques ne cessent d’offrir de nouvelles approches thérapeutiques.

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L’OMNIPRÉSENCE DES NOUVELLES TECHNOLOGIES DANS LA SANTÉ

Le numérique fait désormais figure d’incontournable dans la santé, comme en témoigne la volonté du Président de la République de mettre en place le carnet de santé numérique partagé dans sa réforme de la santé. On retrouve l’émergence des nouvelles technologies et objets connectés à chaque étape, du diagnostic avec la télémédecine à la chirurgie effectuée par des robots comme le modèle Da Vinci, en passant par le traitement de maladies chroniques comme l’hypertension, l’apnée du sommeil, le diabète ou encore le mal de dos.

Les progrès ne cessent d’ouvrir de nouvelles opportunités pour le corps médical mais aussi les patients. Ainsi, les utilisateurs d’iPhone en Afrique peuvent passer un examen des yeux grâce à un accessoire spécial, tandis que la nouvelle Apple Watch aura la fonctionnalité validée par la FDA américaine (Food and Drug Administration) d’électrocardiogramme. De même, les lunettes et lentilles de contact sauront détecter la survenue de crise cardiaque. Ces outils permettront également de contrôler la glycémie des personnes diabétiques.

 

L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE COMME SOLUTION THÉRAPEUTIQUE

Au-delà de ces objets connectés, les chercheurs, à l’instar de la start-up Owkin, puisent de nouvelles ressources dans l’intelligence artificielle afin de créer des opportunités jusqu’alors inédites et de répondre aux enjeux des évolutions de la santé. L’IA permet en effet de diagnostiquer certaines pathologies de manière plus efficace, comme cela a pu être démontré en Chine par l’IA BioMind dans le diagnostic de tumeurs avec 87% de résultats positifs (contre 66% pour les humains).

Le CHU de Nantes, l’Ecole Centrale et l’entreprise Onepoint travaillent ainsi depuis un an sur une expérimentation permettant « d’étudier la vitesse de rééducation et l’acceptation des traitements par les patients, voire même de proposer des exercices thérapeutiques aux personnes souffrant de troubles neurologiques », et cela, via un avatar piloté par la pensée.

Le système mis au point, combinant BCI (interfaces cerveau-ordinateur), intelligence artificielle et design thinking, analyse en effet l’activité cérébrale d’une personne au moyen d’un casque électro-encéphalographique. Les chercheurs peuvent alors interpréter ses intentions de mouvement en les retranscrivant grâce à un avatar virtuel. Ce projet représente une réelle solution thérapeutique, notamment pour réentraîner le cerveau, comme cela avait déjà été le cas de manière concluante lors de l’étude réalisée auprès de personnes atteintes de schizophrénie en 2015 par le psychiatre et chercheur Alexandre Dumais. Les patients étaient alors confrontés à leurs terreurs, construites par ordinateur, afin de tenter de les chasser ou de réduire les hallucinations par une scénarisation accessible depuis un casque virtuel.

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