E-santé : après la prise de rendez-vous en ligne, voici la téléconsultation

La stratégie e-santé 2020, dont certaines actions sont engagées depuis 2012, vise à accompagner les acteurs du système de soins dans le virage numérique pour que la France reste à la pointe en matière d’innovation et entre pleinement dans l’ère de la médecine digitale. Par ailleurs, les professionnels ont bon espoir à ce que l’alliance entre numérique et santé puisse améliorer le système de santé dans son ensemble. De quoi améliorer les conditions de soins des patients, notamment ceux qui sont atteints de maladies chroniques ou qui vivent dans des régions reculées.

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L’ESSOR DE LA PRISE DE RENDEZ-VOUS EN LIGNE

Le dossier médical personnel (DMP), les objets connectés, les applications mobiles et les systèmes d’information dédiés à la santé, le programme Hôpital numérique, le programme territoire de soins numérique, etc. Autant d’outils et de mécanismes qui montrent que l’e-santé se développe à vue d’œil. En chiffres, le marché français de l’e-santé est estimé à 3 milliards d’euros en 2016 et emploie entre 28 000 et 38 000 personnes, selon l’étude «E-santé : faire émerger l’offre française en répondant aux besoins présents et futurs des acteurs de santé» réalisée par la DGE et publiée en février 2016. Une autre enquête de « Le Lab e-Santé », datant de juin 2015, a révélé que 60% des malades chroniques qui utilisent des applications mobiles de santé parviennent à mieux gérer leurs pathologies.

La prise de rendez-vous en ligne, notamment, se généralise, tirée par l’aval du ministère de la santé qui considère qu’il est primordial, dans le cadre de sa stratégie nationale e-santé 2020, de développer des systèmes à même de faciliter l’accès aux soins des patients. D’autant plus que les délais d’attente très longs pour l’obtention d’un rendez-vous poussent 64% des patients à renoncer aux soins, selon une étude de l’Ifop, datant de 2014. Aussi, si l’on croit l’étude Opinionway/Mondocteur.fr de 2016, ce mode de fonctionnement semble satisfaire le grand public, puisqu’elle a révélé que 26% des Français ont déjà testé des plateformes de prise de rendez-vous en ligne.

 

LA TÉLÉCONSULTATION DÉSORMAIS PRISE EN CHARGE

L’année 2018 marque une avancée majeure pour l’e-santé. L’assurance maladie et les syndicats de médecins sont parvenus à un compromis qui permet le déploiement de la télémédecine et sa prise en charge à compter du 15 septembre 2018, et ce pour tous les patients et sur tout le territoire. Depuis la LFSS (Loi de Financement de la Sécurité Sociale) de 2014, la télémédecine revêtait un caractère expérimental, en particulier dans certains déserts médicaux où elle bénéficiait du soutien des collectivités concernées.

Une étude sur les attentes des patients, réalisée par l’Institut de sondage B3TS, à travers sa plateforme Chronic Panel, montre qu’un malade chronique sur deux songe à faire appel à la téléconsultation. Si seuls 9% des répondants à l’enquête Chronic Panel de B3TSI ont déjà essayé la télémédecine, et seuls 1% la pratiquent fréquemment, il en est tout autre parmi les malades chroniques qui sont beaucoup plus nombreux à avoir testé la téléconsultation. Ainsi, 37 % l’ont fait pour essayer et 35 % estiment que c’est plus facile et permet de gagner du temps. D’ailleurs, 87% des personnes ayant déjà expérimenté la téléconsultation sont prêts à l’adopter. Pour leur part, 54% des sondés qui n’ont jamais eu recours à la téléconsultation sont prêts à y faire appel à l’avenir pour les mêmes raisons évoquées par ceux qui l’ont déjà expérimentée.

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